Pour les vacances d’automne 2024, nous avions envie de désert… Nous avions déjà vu le Sahara en amoureux en 2007 dans le sud algérien et en gardions un souvenir enchanté ! Nous avons alors visé le désert marocain et plus précisément la vallée du Draa. Je vous raconte d’abord le côté logistique de notre organisation de voyage au maroc, avant d’attaquer le récit du trek en lui même et de notre trajet jusqu’à M’Hamid.
Le Maroc, côté pratique et organisation de ce trek dans le désert
Se faciliter la vie : voyage organisé par Altai Travel
Je me suis facilitée la tâche cette fois ci et j’ai pris une agence pour l’organisation donc mes conseils logisitiques vont être succincts ! Nous sommes partis avec Altai Travel que je vous recommande largement ! Ils proposent des voyages clés en main, sans le transport. Mais vous pouvez moduler selon votre besoin. Nous avons ainsi rallongé notre séjour à Marrackech pour découvrir la ville (je vous en parlerai dans un prochain article).
Altai effectue toutes les réservations, prévoit tous les déplacements et vous n’avez qu’à suivre leurs instructions. En complément vous avez un roadbook sous forme d’appli qui vous indique des balades et visites possibles aux lieux de séjour.
Je n’avais pas retenu l’option guide, et nous n’avions normalement qu’une équipe avec un cuisinier/chamelier sur place. Finalement, notre cuisinier, Lahcen, était aussi guide et s’est très bien occupé de nous ! Il était vraiment super. En plus, nous étions seuls avec eux. Un voyage privé sans que je l’ai fait exprès. Nous nous en sommes donc complètement remis à lui.
Notre itinéraire pour ces 9 jours au Maroc
Notre itinéraire était assez simple. Il est difficile de faire plus court, car il y a quand même du trajet à faire (et rappelez vous, nous ne sommes pas fans du tout des transports)
- J1 : Arrivée à Marrakech (par praticité pour les vols)
- J2 : Début de la route vers le désert. Passage du col Tizi n’tichka et arrivée au ksar Ait ben Haddou pour la nuit.
- J3 : Poursuite de la route en passant par Ouarzazate. Dernière course de vivres (d’eau surtout…) avant de retrouver notre chamelier, de charger les chameaux pour rejoindre notre bivouac du soir.
- J4 – J5 – J6 : Trek dans le désert, dans la vallée du Draa, avec en point d’orgue la grande dune ! Bivouac les soirs. Dernier soir à l’hôtel à M’hamid.
- J7 : Longue route retour vers Marrakech (8h!)
- J8 -J9 : Journées à Marrakech. Vol retour en soirée.
Arriver au Maroc
Nous avons choisi la facilité : l’avion direct vers Marrakech. Il y a plein de compagnie et notre départ de Lyon est très pratique. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas pris l’avion pour une durée aussi courte (une longue semaine), ça m’a fait bizarre, mais bon il fallait rentrer pour les sélections de course d’orientation d’Arthur. Nous aurions bien prolongé autrement 🙂
Pour rejoindre le Maroc , il vous faudra un passeport valide. Nous avons eu besoin d’autant de temps pour passer la douane à l’aéroport que de voler depuis la France. Il faut prendre son mal en patience… Au retour, nous n’avons pas du tout eu la même queue à la douane. C’est passé nickel !
Nous avions un chauffeur privé pour rejoindre notre hôtel le premier jour, donc nous n’avons pas eu à nous soucier de la façon de rejoindre le centre ville depuis l’aéroport.
Les habitudes : money money et le pourboire
Les marocains ont l’habitude de recevoir des pourboires pour tout service. Ce n’est pas dans nos habitudes françaises. Il va falloir s’y faire ! Je trouve toujours compliqué de savoir si on donne de façon adapté ou pas. Nous avons suivi les indications sur l’appli Altai (et nous avons demandé à Lahcen….) C’est cependant un vrai budget à prévoir et il faut bien entendu avoir du cash.
En arrivant à l’aéroport j’ai voulu retirer de l’argent au distributeur, et j’en ai fait 3 avant d’en trouver un avec de l’argent disponible… Ce n’est pas évident d’en avoir, alors mieux vaut prévoir des euros et changer (ou donner en euros certains pourboires plus importants). Regardez les frais de votre banque pour les retraits à l’étranger. J’utilise Boursobank qui n’a pas de frais à l’étranger ni à l’usage quotidien. Elle est vraiment très bien. Ecrivez moi si vous voulez un code parrainage d’ouverture de compte (80€ pour vous juste pour l’ouverture d’un compte -et pour moi aussi 🙂 )
Au Maroc, on mange bien !
La nourriture marocaine est bonne : entre tajine et pâtisseries, vous ne rentrerez pas plus minces 😀 Il faut cependant prendre quelques précautions si vous faites votre nourriture. La conservation de la nourriture est plus compliquée avec la chaleur, l’eau n’est pas forcément potable au robinet, tout cela fait qu’il faut être vigilant tout le temps. Nous n’avons bu que de l’eau en bouteille (exit les bonnes pratiques des gourdes…) car Lahcen nous l’a conseillé plus que de traiter l’eau.
Nous avons malgré toutes nos précautions été malades. Enfin les 3 garçons, sauf moi ! Ils ont mangé chacun un oeuf au plat qui leur a fait un effet boeuf ! Thibaut a vomi sur le trajet retour du désert (sympa les 8h de route!), puis c’est Mister Papa qui a commencé pour finir par Arthur dans la nuit … Heureusement que je ne mange pas d’oeuf, et que j’allais bien pour m’occuper de tout le monde et nettoyer tout ça ! 🙂
Les déchets
Il y a encore énormément de travail à faire sur les déchets au Maroc. Je ne pense pas qu’il y ait de filières de tri et/ou de valorisation accessibles partout dans le pays, tout comme je ne sais pas comment sont collectées les ordures ménagères… On voit beaucoup de déchets au sol. Dans le désert, nous n’avons pas vu faire mais nous n’avons pas ramené de poubelles (on a imaginé qu’il les enterrait…)
Sur la route de la vallée du Draa
Rentrons dans les beautés du pays ! Nous avons mis 2 jours à l’aller pour faire la route jusqu’à la vallée du Draa depuis Marrakech. Le premier jour, nous avons traversé l’Atlas par le col tizi n’tichka avant de rejoindre le ksar Ait Ben Haddou, pour la nuit et en faire la visite.
Traversée de l’Atlas, le col Tizi n’tichka
La route du col est très bonne. Bien sûr, ça monte, mais la chaussée est de bonne qualité. La vue est sublime sur le massif alentour. Vous pourrez boire un café à l’arrière d’un pick up au sommet !
Le ksar Ait Ben Haddou
Ce village (un ksar est un village fortifié) a été le lieu de multiples tournages de films, vous l’avez donc très certainement déjà vu ! On a reconnu facilement le lieu des scènes de Gladiator (Wikipedia indique plein d’autres films encore !) C’est le village typique fortifié du désert, et il est d’ailleurs au patrimoine mondial de l’unesco. Pour rejoindre la fortification, on a commencé par traverser la rivière en sautant de pierre en pierre au lieu de prendre le pont… 😀 Nous sommes rentrés par une entrée secondaire où nous avons du payer l’entrée. Le problème avec le maroc, c’est que l’on ne sait pas si on se fait avoir ou si c’est vraiment payant… Vu qu’il n’y a aucun panneau officiel, je pense qu’on s’est fait avoir mais bon tant pis.
On commence alors la visite de la ville en se perdant dans les ruelles. On prend plaisir à se perdre dans le dédale avec des échoppes dans les plus importantes. Nous avons bien aimé les peintures faites avec du safran qui apparaît à la chaleur ! Notre balade vise le point le plus haut de la forteresse. Le lieu est très prisé au coucher du soleil, nous avons plutôt choisi d’avoir les lumières du couchant sur le village depuis la berge. La vue sur le désert alentour depuis le sommet est superbe.
Nous redescendons tranquillement pour rejoindre notre logement où la piscine (gelée) nous attend. (Et oui je sais : une piscine dans le désert…). Nous logions à la kasbah du jardin, c’était très bien. Le soir nous avons eu des musiciens pour une soirée bien sympa !
3 jours de trek dans le désert
Le second jour de route nous a porté jusqu’à M’Hamid avec une halte à Zagora pour déjeuner et faire les dernières courses. On dépose ensuite notre sac à l’hôtel « Carrefour des nomades », où nous logerons la dernière nuit. Puis direction le désert : nous sommes déposés à l’ombre d’un datier où Youssef nous attend avec ses 3 dromadaires. C’est l’heure du premier chargement et il y a vraiment de quoi se demander comment tout va tenir ! On est à 1000 lieux du bivouac Ultra light ! Les dromadaires sont chargés selon leur âge (les plus jeunes sont moins chargés) et ils ne semblent pas gênés par la charge. Pour ce premier soir, on marche une petite heure, passe nos premières dunes pour se caler entre deux. Premier coucher de soleil avec en prime le thé. C’est magique !
Première nuit au pied de dromadaires, entravés couchés pour qu’ils ne puissent pas partir dans la nuit. Nous allons monter les tentes tous les soirs au cas où, mais finalement on dormira tous les soirs à la belle étoile sous un ciel aux 1000 étoiles !
Premier jour de marche : le long de l’oued du Draa
Nous sommes fin octobre, la chaleur est correcte même si pour nous il fait quand même chaud ! On marche tout droit dans la direction de notre bivouac du soir en longeant l’oued. Il n’y a pas du tout d’eau, même si on voit que l’eau a été bien présente, sculptant le sol en créant de petits canyons. On s’émerveille d’un peu tout ce qui nous entoure 🙂 Nous croisons d’autres groupes de randonneurs très nombreux et nous sentons privilégiés avec juste Lahcen, Youssef et nos 3 dromadaires. Nous marchons tous ensemble. D’ailleurs les dromadaires ont un bon rythme ! La marche est rythmée de pauses à l’ombre pour manger de l’acacia pour les dromadaires et des fruits secs et chouchous pour nous.
Nous arrivons à nouveau au pied d’une dune pour notre campement du soir. Nous installons tout avant de prendre le déjeuner et faire la sieste. Lahcen nous accompagnera ensuite en fin d’après midi à un mausolée, que l’on comprend important pour eux. On travaille nos azimuts pour rentrer car c’est tout droit 😀
Deuxième jour de trek dans le désert du maroc : THE traversée vers la grande dune
Ce deuxième jour est fatiguant. Il fait plus chaud, il y a moins de choses à admirer, et c’est une vraie traversée du désert ! On avance jusqu’à rejoindre notre lieu de bivouac (ou plutôt campement) situé au pied de la grande dune. Beaucoup « d’entre 2 dunes » sont déjà occupés, avec d’autres groupes venant en 4×4 ou à pied comme nous. On se rend compte que le désert est surpeuplé là ! On passe l’après midi à s’amuser autour du camp (réellement en jouant 🙂 ) et aussi à chercher du bois avec Youssef pour faire un feu le soir. Le bois est amené par les 4×4, et ils laissent sur place ce qu’ils ont en trop.
Nous demandons à Lahcen de monter au sommet de la grande dune pour le coucher du soleil. Bien sûr nous ne serons pas les seuls à avoir cette idée, mais c’est pas grave c’est absolument extraordinaire ! La montée est raide dans le sable, mieux vaut prendre les crêtes. Le jeu des dunes est splendide. Voilà pourquoi nous voulions revoir le désert. Les dunes forment un paysage sublime.
A notre retour à la nuit (forcément en étant au coucher du soleil au sommet…), Youssef avait préparé la pate à pain, et nous allons le faire cuire dans le sable sous la braise du feu. C’est très bon et c’est très sympa à voir ! Encore une belle soirée à s’amuser !
Troisième et dernier jour : traversée de l’oued pour rejoindre la « route »
Les moments suspendus du désert s’approchent de la fin et il est déjà temps de rejoindre le 4×4 le midi (qui est le frère de Youssef). La marche traverse l’oued, où les traces d’eau sont bien plus présentes (des sortes de mares de boues). Il y a également plus de végétation et d’acacias. Nous y terminerons assis à l’ombre pour notre « pique nique » (à la marocaine, c’est pas vraiment simple et léger !) avant que le 4×4 nous rejoigne.
En 2 à 3h de 4×4, on rejoint M’Hamid pour notre dernière nuit aux portes du désert. L’hôtel est bien mais forcément comme c’est là que les garçons ont été malade, on reste mitigé sur notre expérience là bas.
Après 8h de route, nous voilà à Marrakech pour découvrir la ville rouge durant 2 jours. Je vous raconterai cela dans un prochain article ! En attendant, n’hésitez pas à me poser vos questions sur le désert de dunes en commentaires. Ou si vous préférez un désert plus proche de la France, l’Espagne en a plusieurs : les bardenas ou en Andalousie où nous avions déjà randonné.
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