1 semaine de kayak en famille dans les îles Kornati, Croatie

L’été 2023, nous voulions faire une semaine d’itinérance en canoë ou kayak bivouac, et nous avons choisi les îles Kornati en kayak de mer ! Je vais ici vous raconter notre périple et la logistique pour cette semaine d’aventure en famille. Si vous souhaitez des infos plus générales sur notre séjour en Croatie (nous sommes restés une seconde semaine à vadrouiller en van), direction l’article Croatie : carnet pratique !

La préparation du kayak trip : choisir une destination

Première étape : choisir la destination ! Après notre semaine de rêve de kayak dans les fjords du Musandam à Oman à 2, nous voulions vivre l’expérience en famille. Nous avons choisi de partir en autonomie et non dans un groupe organisé pour pouvoir adapter le rythme comme on l’entendait. Donc cela a demandé un peu d’organisation… Pour choisir la destination, je me suis inspirée des séjours organisés et puis ensuite on a choisi où aller selon la météo, l’envie et le niveau de difficulté apparent.

Nous étions en Suède l’année précédente, et nous avons eu beaucoup de chance pour la météo lors de nos 2 jours de kayak bivouac dans l’archipel de Stockholm. On voulait aller en Finlande mais on a eu peur de la météo; plus au sud, nous avons vu la région des mille lacs en Pologne (la Mazurie) mais le soleil de la Croatie a emporté les suffrages familiaux !

Louer un kayak pour les îles Kornati, itinéraire

Je me suis ensuite mise en quête de louer 2 kayaks, équipements essentiels pour un kayak trip 😀 C’est chez Galeb aventures que j’ai trouvé la formule « raid kayak en liberté » (leur site web). Le matériel était bien, nous avions 2 kayaks 2 places et tout le matériel nécessaire.

Pour l’itinéraire, nous nous sommes reposés sur le roadbook mentionné. Mais bon, attention cela ne fait pas tout : certains restos étaient fermés, il n’y a pas de notion de distance, donc à vous de calculer et prévoir selon votre niveau (et la météo…). Le séjour se fait en bivouac et autonomie alimentaire, donc les points de chutes pour la nuit sont les principales informations pour planifier son itinéraire. Le briefing de la loueuse avant le départ concerne d’ailleurs quasiment uniquement l’emplacement précis des bivouacs sur la carte.

la carte étanche à ne surtout pas perdre !

Préparer la logistique du trip kayak : nourriture, eau

Il est indiqué que vous pouvez faire des courses sur place à Pakostane, mais je vous conseille de tout prévoir à l’avance. Pakostane est une ville touristique, où il y a tout, mais le kayak nécessite une optimisation de la place (et oui il faut que tout rentre dans les 2 espaces étanches de chacun des kayak). Nous avions 6 jours de kayak soit : 5 petits déj, 6 repas du midi, 5 repas du soir. J’avais compté sur 1 resto (et finalement on en a fait 2). Donc à 4, cela fait de la nourriture quand même, surtout qu’il n’y a pas de ravitaillement possible le long du parcours ! Prévoir également de la nourriture qui ne craint pas la chaleur et qui ne nécessite pas trop d’eau à cuire … Voilà ce que l’on a pris :

  • pour les petits déj : 4 barres de quatre quarts ! pâte à tartiner, compote, muesli et thé
  • pour les repas : semoule, légumes en boite, riz précuits parfumés, boites de maquereaux, pâtes avec une sauce, couscous, fromage qui ne coule pas (vieux gouda). Pour le début, nous avions pris un saucisson, des légumes/fruits et des chips !
  • pour le grignotage : gâteaux secs, barres de céréales et mélange de graines/fruits secs.

Vous me demanderez pourquoi ne pas avoir pris du lyophilisé ? A cause du prix ! a quasi 10€ la portion, je ne voulais pas en avoir pour 40€ / repas… Faites le calcul, ça chiffre très vite… Je vous conseille de faire une descente au supermarché au rayon des boîtes de conserve / riz / pâtes / semoule et de choisir ainsi vos menus. Ecrivez une liste avec chaque repas pour optimiser et ne prendre que le nécessaire. On a reconditionné dans des sacs type ziploc pour s’assurer l’étanchéité et prendre directement la bonne quantité.

Autre point critique : l’eau. Il n’y a qu’un endroit sur le parcours où nous pouvions nous ravitailler en eau potable. En effet, dans les kornati il faut soit traiter l’eau de pluie, soit être ravitaillé par bateau pour l’eau potable (ou en bouteille…). Du coup, peu d’accès à l’eau. Nous avions 1 jerrican de 10 litres (venu de France), puis 1 pack de 6 bouteilles de 2 litres (=12 l), et nos gourdes (environ 3l). Soit 25 litres pour nous 4. Cela l’a fait pour 3,5 jours d’autonomie d’eau. On a eu une consommation de moins de 2 litres/jour/personne, ce qui reste peu. On a ravitaillé le 4e jour, tôt dans la journée. Sur la mer, on a beaucoup moins soif qu’en randonnée. On s’est aussi fait offrir l’apéro par un bateau qui a eu pitié de nous et bu un coup au yacht club 😀

Le chargement des kayaks, avec l’unique autre kayakeur rencontré.

Matériel à prévoir, dont les bivouacs, qui doit rentrer dans les kayaks !

Ensuite, il faut prévoir tout le reste du matériel. Pour le bivouac :

  • Pour les tentes, nous avons utilisé celles de Galeb aventures, car l’eau salée est corrosive pour le matériel, alors tant qu’à faire, nous ne voulions pas abimer nos affaires… Nous les utilisions comme « plaid de glandage » également.
  • Nos duvets 10°C conforts. Ce sont des modèles en plume de chez Decath, très compressible.
  • Nos matelas gonflables de rando également (modèle Decath aussi).
  • Lampes frontales
  • Pour manger : couverts, un bol multiusage et un verre / personne. Un briquet pour le réchaud !
  • Un kit « popo ». Sauf si vous êtes au level 4 et que vous arrivez à faire dans la mer directement …
  • Des sacs plastiques pour ramener ses déchets (on trouve des poubelles sur le parcours dans les « ports » pour les bateaux, en prévoir donc plusieurs).
  • Tenue de rechange pour le soir avec des baskets pour se balader (attention sur les kornatis, il y a beaucoup de cailloux!). Pour la polaire / veste , il faut adapter à la météo prévue. Nous étions en pleine vague de chaleur, la météo n’annonçait pas du tout de frais, donc on n’a pas pris de polaire, juste un coupe vent au cas où.
  • Serviette pour se sécher (et servir de plaids!)

Pour le kayak :

  • Nous étions en maillot / short, tee shirt de baignade.
  • Chaussures d’eau au pied pour le débarquement.
  • Gants (de vélo) pour tenir les pagaies en fibre.
  • Protections solaires : lunettes et casquettes (qui tient bien sur la tête…)
  • Matériel de baignade (palme, masque, tuba)
  • Sacs étanches pour les affaires (prendre que des petits litrages, maxi 20l sinon ça ne rentre pas, prêtés par le loueur là). Pochette étanche pour le téléphone à mettre autour du cou aussi.

Et autrement :

  • Un anti moustique (et une moustiquaire si vous en avez une!)
  • Une boite de secours/ pharmacie
  • Batteries externes pour être autonome en énergie. Nous avons pu recharger uniquement le 4e jour (au même endroit qu’il y avait l’eau).
  • Savon pour se laver dans l’eau de mer et faire la vaisselle. (ne faites pas comme nous : on a oublié le kit lavage dans le van … Mais ça passe de ne pas se laver pendant 1 semaine ! :-D)
  • Du cash pour payer ce qu’il y a à payer, pas de visa (pour nous : camping dans les Kornati, notre nuitée du 4e jour).

D’autres bonnes infos à savoir

Quelle météo dans les Kornati ?

Il nous a manqué cet élément (hyper) important avant de partir ! L’ennemi du kayak de mer, c’est le vent (je ne parle pas de la houle qui parait évidente). Les îles kornati sont si nombreuses que l’on est abrité de la houle du large, mais le vent peut être bien présent. Et nous en avons été ses victimes… C’est le même phénomène que l’on a sur le lac d’Annecy avec la brise (on a appris cela lors d’un stage de parapente…). La chaleur créée un phénomène d’inversion de température avec la masse d’eau et provoque une brise. Ainsi, tous les après midi il y a du vent, qui se calme le soir quand le soleil est moins chaud.

Le loueur nous a montré le suivi du vent sur le site windguru.cz . On visualisait bien la vitesse et la direction du vent, ainsi que son évolution dans la journée. C’était bien fiable. Mais cela ne permet que de prévoir si on va galèrer ou pas !

Donc le rythme à avoir est de naviguer tôt le matin et d’enchaîner l’étape dans la matinée ou de reprendre la mer le soir après une longue pause méridienne et de prendre le risque de naviguer de nuit. Nous partions entre 6h30 et 7h du matin pour faire l’étape d’un coup. Nous ne faisions que des pauses sur le kayak. Les uniques pauses à terre étaient pour que je puisse aller au petit coin, car je ne voulais pas me baigner en plein milieu de la mer, et prendre le risque de ne pas réussir à remonter dans le kayak. Nous nous sommes arrêtés en chemin, uniquement le jour ‘repos’ (jour 4) pour faire des sauts !

Dormir sur le kayak est une autre option… 😀

Payer l’entrée du parc national Kornati ?

Les entrées dans les parcs nationaux sont payantes. Pour les Kornati, je pense que c’est inclus dans le tarif du camping où nous avons dormi, donc nous n’avons rien payé de plus (on n’a pas eu de contrôle). Si vous souhaitez aller dans Telascica il faut peut être un accès, mais à priori payer si on se fait contrôler peut être suffisant sur la mer, ou si on descend à terre… Nous n’avons eu aucun contrôle, il y a bien plus d’enjeu à contrôler les voiliers que des galériens en kayak!

Réseau téléphone et internet

Sur la mer les ondes passent bien, et nous avions du réseau partout. C’est très bien pour pouvoir vérifier les conditions météo et être rassurés en cas de problèmes. Cependant, comme la recharge électrique était limitée, nous n’avons pas utilisé nos téléphones pour autre chose que la météo hormis le jour où on pouvait charger. Un peu de détox numérique ne fait pas de mal !

Fréquentation (la foule)

Ne vous imaginez pas seuls au monde dans les îles sur votre kayak. Vous vous sentirez petit, car l’embarcation est réellement petite. Mais il y a foule ! La beauté des îles kornati attire (à juste titre). Mais grâce au kayak, vous serez tranquille le matin et le soir . La journée il y a des allers venues de bateaux à moteur, de voiliers, etc… C’est d’ailleurs aussi rassurant : je me suis dit qu’en cas de galère, il suffit d’appeler un bateau taxi pour rentrer. C’est juste l’aventure avec un petit « a » ainsi !

La plage de rêve des Kornati était littéralement bondée en journée. Franchement : une horreur. Une fois le bateau touristique partit vers 16h, c’est redevenu paradisiaque ! Jusqu’à ce qu’un bateau de fêtard élise domicile dans cette baie et détruise la nuit de tout le monde en chantant et faisant du bruit entre 3h et 4h30 du matin, arrêté par l’équipage d’un autre bateau qui les a engueulés bien fort. La Croatie de la fête comme on l’imagine !

On devine le monde dans le fond de la photo …

Insectes

Préparez vous aux moustiques et aux fourmis ! L’eau de mer doit attirer les moustiques, car il n’y a pas d’eau stagnante … Mais vous pourrez potentiellement passer une mauvaise nuit sans moustiquaire. C’est pourquoi nous dormions sous la chambre de la tente, sans le toit, juste pour avoir la moustiquaire. Nous mettions également de l’antimoustique sur nous qui marchait à peu près. Ensuite, les fourmis s’attaquent aussi très vite à tout. La nourriture doit être positionnée en hauteur, mais attention elles grimpent aux arbres !! Bien tout fermer dans des sacs type ziploc et être vigilant aux miettes ou déchets alimentaires qui les attirent.

Récit de notre semaine de kayak dans les îles Kornati

Jour 1 – Départ et première inquiétude

Comme il est indiqué sur le site, nous venons la veille pour le briefing, mais la loueuse de kayak nous dit que c’est bon elle le fera demain matin. Comme nous ne sommes pas au courant du problème de vent, on lui dit qu’on sera là à 8h30. Ok. On charge les affaires, on prend possession de nos kayaks avec en ligne de mire pour le repas du midi le campement de Galeb aventures sur une première île.

Il faut se mettre en route, faire les ajustements nécessaires, c’est laborieux mais nous voilà partis et contents ! Non sans de premières difficultés on arrive au campement après 2h15 de pagaie, vers 12h. Le vent est déjà bien levé. On a fait la moitié de notre objectif du jour. Mais on est bien installé à ce campement. Ca cogite dur et on checke la météo. Le vent ne faiblit pas et on décide de rester sur place la nuit.

Le vent n’a pas l’air de faiblir les jours à venir. A t’on présumé de nos forces? Arrivera-t-on jamais jusqu’au Kornati en kayak, à ce rythme ?? Doit on changer nos plans??? On appelle le loueur, où là c’est le loueur français qui nous répond (la femme est croate). Il nous explique plus comment cela se passe, qu’il faut impérativement partir tôt le matin et nous rassure. On passe une nuit agréable seul sur le campement, avec une douche à l’eau de pluie agréable et une nuit à la belle étoile sous moustiquaire splendide ! On verra bien demain !

Jour 2 – Ca y est, on va réussir notre tour !

Réveil à 5h30 pour checker le vent et décider de ce que l’on fait. Verdict : on tente de poursuivre jusqu’au camp suivant et au pire de là bas on fera demi tour et on rentrera. On change également les équipes de kayak : je pagaie avec Thibaut. Je ne sais pas pourquoi, j’ai une meilleure efficacité dans le coup de pagaie et les bateaux sont plus équilibrés ainsi.

On navigue tranquillement en avançant bien sans ce fichu vent, entre optimisation de la distance à parcourir et s’abriter du vent et de la houle, même s’ils sont faibles. Nous passons un cap puis un second et arrive le moment où on doit choisir entre filer à l’ouest direction le camp n°3 en sautant le camp n°2 ou rester sur le camp n°2. Une grande traversée devant nous… gloups.

Mais on se sent bien. Dernier check météo : le vent se renforce dans plusieurs heures seulement. Alors on se dit banco, et nous voilà partis à notre première grande traversée ! C’est grisant et la volonté de réussir nous booste. On se sent vraiment tout petit au milieu de toute cette eau. Mais ce n’est pas effrayant, car on est entouré d’îles (au loin quand même…) et des bateaux passent régulièrement (au loin aussi…). On s’approche enfin des îles Kornati, ces îles ont une forme très particulière avec une bosse aride qui sort de l’eau. Pas un arbre à l’horizon des gros tas de cailloux.

Nous arrivons à notre emplacement de bivouac complètement sauvage pour l’heure du repas de midi. Une longue après midi à l’ombre des uniques petits arbres s’annonce. On se repose, lutte contre les fourmis, snorkele, se fait payer l’apéro par un bateau qui nous trouve trop des warriors 😀 ! Nous n’aurons même pas le courage de monter voir le coucher de soleil sur la colline en face. Dodo avant le lever tout aussi matinal le lendemain !

Jour 3 – Entrée dans le parc des Kornati et la mer

A nouveau, un départ très matinal pour éviter le vent de l’après midi. Sur la carte le parcours est plus court , mais il faut passer à « l’extérieur » des îles et on craint le large. On pénètre tranquillement dans le parc des Kornati, identifié par des panneaux géants (par rapport aux kayaks peut être ! Les îles sont toutes plus belles les unes que les autres. Nos corps commencent à s’habituer à l’effort et au rythme et vue l’heure matinale, nous ne sommes pas gênés par les bateaux. On observe les îles, le phare, des mini ports. Vient alors le moment où il faut passer au large de l’île et ne plus être abrité. Cela remue effectivement plus, mais rien d’impossible.

Environ 3h de pagaie plus tard, on arrive à destination dans une plage de rêve à Otok Levrnaka. Cette plage est idyllique, avec une couleur d’eau splendide ! Malheureusement les bateaux touristiques viennent également ici : la plage est blindée et l’eau est même troublée par la baignade des trop nombreuses personnes. Heureusement, nous sommes arrivés avant le premier bateau, nous avons pu installer les kayaks sereinement !

Nous avons dormi dans le camping officiel des Kornati. Les emplacements sont tops. Il n’y a quasiment personne qui campe sur place (ce n’est pas donné me direz vous…). Les sanitaires sont horribles, mais nous permettent de nous rincer quand même après 3 jours de kayak (pas de se laver, on a oublié notre savon :-D).

On profite de l’après midi pour se baigner, sauter dans l’eau, se reposer. On ira même boire un coup au yacht club de l’autre côté (et déposer notre poubelle 😀 ) ! Ce soir là, nous montons pour voir le coucher de soleil sur les îles, et là la magie opère ! C’est absolument trop beau !! Les îles Kornati sont finalement plus jolies vues de hauteur plutôt que du ras de l’eau. Cette aridité posée sur la mer, le jaune sur le bleu, c’est saisissant. Notre nuit sera agitée à cause d’un bateau fêtard, mais heureusement le lendemain c’est journée cool.

Jour 4 – Jour « repos » dans les Kornati

La fatigue commence à se faire sentir et nous choisissons de rallier directement la prochaine étape sans faire de détour. Ainsi cela sera une journée de repos. On part un tout petit peu plus tard (7h30 :-D) et on s’arrête en route là où les garçons peuvent sauter de falaises. Malgré le vent faible, on doit quand même un peu s’employer. Il y a certainement des courants. On arrive vers 10h30 à l’étape du soir qui est une pension.

Eau, électricité et elle nous a fait à manger !! Grand luxe ! 😀 On en profite pour se reposer toute la journée avec un peu plus de confort. Le soir, nous allons nous balader pour le coucher de soleil au sommet. C’est plus long que la veille, on doit traverser des murets de pierre et le sol est une sorte d’immense lapiaz acéré. Difficile de marcher même en basket. Mais le résultat au sommet est encore plus beau que la veille. C’est exceptionnel !

Jour 5 – Début du retour

Après la petite journée d’hier, grosse journée cette fois ci, que l’on pensait plus courte… 😀 Ce sera finalement la plus grosse du séjour, alors qu’on pensait que ce serait le J2 (et J6 est aussi plus long que J2…). La remontée pour sortir du parc des Kornati nous parait interminable car on a une sorte de courant contre nous. La journée va être dure… On s’arrête faire une pause là où nous avons dormi le J2 (la météo est plus cool, et le vent devrait nous pousser dans le dos donc on le fuit moins). La météo se confirme, et on s’embarque dans notre grande traversée ! On est moins hésitant qu’à l’aller et on coupe droit dans la bonne direction.

Je commence à avoir bien mal aux bras, et pour motiver Thibaut, on établit un nouveau record de coup de pagaie à la suite : 2222 ! Le précédent était à 50, il y avait de la marge 😀 ! Non sans difficulté on atteint notre bivouac du jour ! En pleine nature dans les pins, il y a à nouveau rien. Après le repos, avec Monsieur, on tente une balade, mais il fait trop chaud et la rando est en plein soleil : on renonce et demi tour. Nous rejoignons les garçons pour plutôt rêver du confort bientôt retrouvé 🙂 Dernier bivouac et dernier lever avant l’aube en perspective !

Jour 6 – Mal aux bras et fin du parcours

Dernier jour de pagaie ! Je ne vous cache pas que tout le monde a envie de rentrer retrouver plus de confort et reposer les bras ! On est tous bien crevés. Même si les journées de pagaie ne sont pas très longues, le fait de les faire d’un coup est bien crevant et les tendinites guettent … Dernier effort, cap après cap, vaguelettes après vaguelettes on se rapproche du bon burger frites ! 😀 Le retour à la civilisation fait un peu bizarre après une telle semaine. Mais on retrouve très vite nos marques !!

On rentre !

Au final, aurions nous changé quelque chose ?

Cette semaine fut certainement l’une de nos aventures en famille les plus intenses. Les garçons n’ont pas adoré, car c’était trop dur. Le rythme du lever tôt, enchaîner les heures de kayak, pas assez de pause baignade en cours de journée. Ils ne sont pas habitués à être réellement fatigués et c’était des vacances. Du coup, à refaire, nous ne le referions pas avec les enfants … On partira plutôt sur une rivière où le courant nous porte 🙂

Si nous avions su le rythme qui nous attendait, j’aurais aussi prévu un jeu de cartes, car les après midi étaient longues et on s’est ennuyé. Et l’ennui nous faisait cogiter et nous rappeler que l’on avait mal au dos, aux bras, etc…

Il y a également des lieux que j’aurai bien aimé voir, mais trop éloigné pour nous en kayak : le lac suspendu Mir dans le parc de Telascica et les falaises à Otok Mana. Une prochaine fois peut être !

Conclusion

Je ne veux pas finir cet article par du négatif ! Bien que difficile, c’était une belle Aventure (avec un grand A pour nous). Nous sommes fiers d’avoir réussi ce périple en kayak, nous sommes heureux d’avoir pu assister à ces couchers de soleil enchanteurs et d’avoir vu levrnaka sans touristes 😀 Une très belle introduction à la Croatie pour apprécier encore plus la seconde partie du séjour en mode van-trip !

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